Yoann Lemoine, plus connu sous le nom de Woodkid est un lyonnais touche-à-tout qui a su conquérir mon cœur au gré de ses mélodies.  Il réussit tout ce qu’il entreprend que ce soit la réalisation de clips comme la musique.

Hier soir, aux Nuits de Fourvière, accompagné de l’Orchestre National de Lyon, Woodkid a interprété son album The Golden Age, sorti il y a 3 mois et nous a fait voyager dans son monde le temps d’une heure et demi. Une heure et demi de pur bonheur, une heure et demi où même la pluie a compris qu’il était temps de s’arrêter pour nous faire profiter de ce moment un peu hors du temps, comme si le dieu de la musique avait compris que là, c’était pas le moment de déconner.

   Le concert a débuté avec Baltimore’s Fireflies et nous avons retrouvé un Yoann ému aux larmes, ému d’être de retour à la maison, maison de laquelle il est parti il y a plus de 10 ans, et heureux de voir que le public lyonnais avait répondu présent à son envie de faire les Nuits de Fourvière.

    S’en est suivi Falling et Where I live.  Puis The Golden Age, chanson où l’artiste a donné le ton de la prochaine heure à venir, sautant sur scène, faisant crier le public. Le concert a débuté en douceur et à partir de là, je me doutais que tout ceci allait monter crescendo, je ne me doutais simplement pas à quel point. Il faut dire que l’ONL derrière, avec qui Woodkid avait le privilège de partager la scène, a eu un rôle énorme dans l’intensité et la montée en puissance de ce spectacle. Je n’aurai loupé cette combinaison de talents pour rien au monde.

    Après Ghost Lights, quelques moqueries sur nos ponchos et autres kaways (moches) et quelques rires, il a tenu à nous confier quelque chose : « I love you », qu’il se rassure, c’est réciproque. Il nous a ensuite fait l’honneur de nous chanter Brooklyn, chanson grâce à laquelle j’ai découvert ce grand artiste, une interprétation pleine d’émotions.   En plus d’être un tel interprète, c’est aussi un amoureux de la musique, des sons, et c’était sympa sur The Shore de voir ses doigts valser aux rythmes des notes du piano.  Après Boat Song, Woodkid part poser sa veste… Ces 40 minutes de douceur, de retenue, d’invitation au voyage vont s’effacer au profit d’un peu plus de folie. C’est donc avec Shadows que le spectacle prend une autre tournure, suivi de Stabat Mater où le public et l’artiste, poings en l’air bougent au rythme des percussions.  C’est sur Conquest of Spaces qu’on se rend compte qu’il prend plaisir à faire ce qu’il fait, il s’amuse, danse sur scène et partage TELLEMENT avec son public.

   Iron restera surement mon meilleur souvenir de ce concert, car après une légère pause laissant présager la fin de la chanson, c’est un groupe d’artistes, chanteurs comme musiciens, déchainés qu’on a vu sauter, s’éclater et réussir à faire bouger la foule. Un moment de lâcher prise, de joie, que je vous conseille vraiment de regarder sur la vidéo que je vous mettrai plus bas (59e minute environ).

   The Great Escape semblait clôturer ce concert. Mais il n’allait pas partir sans nous avoir fait Run Boy Run quand même ? QUEL MOMENT !  Après avoir fait chanter le public au son de « OOOH OHOH, OH OH, OH OH, OOOOH » le son s’est coupé, mais pas nous. Les petits coussins verts volaient dans tous les sens, et nous, désireux de voir la soirée continuer n’arrêtions pas de chanter, et voilà que les lumières se rallumaient, c’était reparti pour un tour ! Non, nous ne sommes pas fous, ni dingues comme tu as pu nous le répéter plusieurs fois, nous sommes justes admiratifs, et nous te le rendons bien.  Comme il n’allait pas partir sans nous dire au revoir, nous l’avons retrouvé pour une dernière chanson, Iron version acoustique, une voix, un piano, un orchestre, un grand silence, une tonne d’émotions et … oh, une larmichette au coin de mon œil.  Un moment unique.

Tous concerts confondus que j’ai faits, celui-ci était le meilleur. Woodkid est un artiste fascinant. On se demande comment une telle voix peut sortir de sa personne. C’est un personnage émouvant, prenant, aux mélodies poignantes et enivrantes qui partage tout autant avec son public que ses musiciens. C’est ce qui m’a le plus marqué, il est certain que ses titres ont de longs moments uniquement instrumentaux et j’étais curieuse de voir comment cela se passerait sur scène. Et là, l’artiste s’efface pour laisser la vedette à ceux sans qui le concert ne serait pas aussi bien, il se tourne face à eux et devient lui-même le spectateur. La scénographie composée d’images projetées sur grand écran, des spots de lumière,… contribue également à créer cette ambiance.

Je crois que tous les mots du monde ne seront pas suffisant pour vous expliquer à quel point je me suis pris une claque ce soir-là dans le Théatre Antique de Lyon. Woodkid est un artiste au grand cœur, un homme simple, qui partage tant et qui se laisse aller, une larme, des rires,… et pour nous ? Des frissons, des émotions, de la joie, du bonheur. 1h30 de bonheur que je conseille à tous les amoureux de la musique.

Le + : Le concert était filmé par Arte (malheureusement, il manque la dernière chanson), et vous pouvez le voir ici. A ne pas rater ! Et si vous n’avez pas le temps, foncez juste aux minutes suivantes : 6:00, 18:00, 46:30, 54:00 à (Iron) 1h ET 1h07 à la fin. 

Edit; il semblerait que la vidéo ait été supprimée, je fais mon possible pour vous en retrouver une. 

Edit2; grace à un youtubeur, le lien est de nouveau dispo !

Edit3; le lien ayant encore disparu, apparemment le concert sera de nouveau disponible dès le 19 juin sans bugs & co, j'éditerai avec le lien correct.

Crédits : photos capturées du film Arte.